Cantina

Ca faisait un bail que Veil n'avait pas eu de rendez-vous. En fait, depuis l'attaque du vaisseau de son père qui avait mis sa nouvelle vie en marche, plus de dix ans auparavant. Revenue à la vie civilisée, la zeltron avait peu à peu réappris les élémentaires de la vie sociale : boisson, séduction, drogues et bouffe. Bref, elle avait renoué avec l'existence une bonne fois, tout en gardant l'enseignement de son défunt et respecté maître qui restait naturellement dans ses mémoires, entre le dernier plat local qu'elle s'était offert et la cuite de la veille, dans sa chambre d'hôtel, à Bastion. Par la même occasion, allant de planète en planète depuis quelques mois, elle avait foutu un peu de bordel en deux-trois endroits de la galaxie, exécutant un esclavagiste ici, apprennant à un gamin à doser sa drogue là, bref, elle s'était bien amusée et c'était visiblement loin d'être fini puisque ce qui restait de l'Empire l'avait visiblement repérée et voulait lui proposer un boulot.

Elle était donc là, marchant d'un pas tranquille dans la cantina qui devait servir de rendez-vous, un léger sourire aux lèvres et ses deux sabres-laser à la ceinture. Evidemment, elle ne se gênait pas pour évoluer en plein milieu du couloir, se mettant en évidence sans même s'en rendre compte, et arriva finalement au comptoir pour envoyer un regard parfaitement amical vers le barman, accompagné d'un petit signe du menton. C'est d'une voix assurée qu'elle s'exprima alors :

"Salut ! Je prendrai un coeur de réacteur."

C'était du fort, du direct, du concret, du bien balaise comme elle les aime. L'estomac plein car venant de se gaver de saloperies diverses, et habituée à s'enfiler des litres d'alcool lors des fêtes sur Zeltros alors qu'elle n'avait que douze ans - quelle décadence, hein ? -, Veil était habituée et avait confiance en ses capacités digestives autant qu'en son cerveau déjà extrêmement torturé même lorsqu'elle était sobre. Attendant qu'on lui serve son verre, une main sur le comptoir et l'autre près des gardes de ses sabres, elle jeta un oeil au reste de la cantina histoire de chercher son contact qui, sans aucun doute, viendrait vers elle...

PNJ provisoire: Baerian Tagge

L'officier impérial Tagge, proche parent du haut général du même nom, faisait tache parmi les clients de la cantina. Il appréciait secrètement ses lieux, et y passait tout son temps libre -et s'était déjà fait piquer avec un bâton de la mort. Mais il avait échappé à la cour martial à l'époque, grâce à son lien de parenté; l'affaire avait été étouffée. C'était donc avec un grand plaisir, à peine dissimulé, qu'il avait accepté cette mission. Il avait jubilé quand il avait lu son ordre de mission et la description détaillée de Veil Zendriss.

*Une Zeltron! avait-il pensé. Génial! Depuis quand l'armée est-elle une source de plaisirs?*

Il se recentra sur l'instant présent, quoique encore excité par la réputation de joyeux lurons de l'espèce quasi-humaine de Zendriss. Il la chercha un bon moment, puis la trouva en train de déguster une boisson forte. Il se dirigea vers elle, l'air droit comme tout soldat devait respecter, fit un salut militaire, puis entra dans le vif du sujet:

-Mademoiselle Zendriss? Je suis le lieutenant Baerian Tagge, de l'armée impériale. Je suis venu vous proposer une mission des plus confidentielles. Auriez-vous un endroit plus discret, plus sûr?

Veil, qui avait déjà trempé ses lèvres dans le liquide alcoolisé en attendant l'officier, reposa son petit verre sur le bar en se tournant vers lui, un sourire qui aurait fait flamber la planète Hoth et tous les animaux s'y trouvant aux lèvres. Pourtant, le type ne l'intéressait pas forcément. C'était juste... Naturel. Elle n'y pouvait rien.

...

Mais puisqu'on vous le dit !

Son visage s'inclina légèrement en un salut qui n'avait rien de militaire, puis ses yeux gris se plantèrent directement dans ceux de son interlocuteur.

"C'est assez étonnant que mon hôte ne sache pas où se cacher en ma compagnie. Nous pouvons prendre une table... Et si vous voulez de l'encore plus discret, j'ai une chambre dans cet immeuble. Le choix vous revient, c'est vous l'employeur."

Si elle avait été l'employeur, elle aurait dit exactement la même chose en changeant simplement les mots. Attention, on le dit tout de suite, l'invitation à la rejoindre dans sa chambre n'était pas du tout à caractère sexuel. Pour tout dire, Tagge n'était pas son type. Dans son insouciance, elle n'y pensait même pas encore...

...Vous me croyez, hein ?

"C'est
assez étonnant que mon hôte ne sache pas où se cacher en ma compagnie.
Nous pouvons prendre une table... Et si vous voulez de l'encore plus
discret, j'ai une chambre dans cet immeuble. Le choix vous revient,
c'est vous l'employeur."

Si le sourire de la Zeltron avait coupé le souffle de l'officier, sa réplique lui tua un bon millier de neurones. Le pauvre eut du mal à remettre ses idées en place, et tenta de ne pas fixer la gorge et les courbes de la jeune femme. Il déglutit avec peine, et s'empara du fond de verre de la Zeltron, le vida. L'alcool lui brûla les entrailles, mais pas aussi sûrement que les phéromones de la succube incarnée. Le Cœur de Réacteur eut cependant le mérite d'éclaircir les pensées tourmentées de Tagge. Celui-ci ferma les yeux, et imagina Zendriss, si elle était une Hutt. Cela le calma sur le coup. Il reprit la conversation, une voix troublée par ce qu'il allait dire (c'était la première fois qu'il allait faire ça pour des raisons confidentielles):

-Je, heu... (il se racla la gorge) Ahem, je préfère... GNNN La chambre...

Le pauvre officier transpirait. Son père, tout aussi amoureux des plaisirs de la vie que les Zeltrons, lui avait confié:
*-Les femmes sont des ensembles de courbes qui font dresser des lignes droites.*
Comme il le comprenait maintenant! Les émanations extrasensorielles de la quasi-humaine excitait le moindre nerf, engourdissant les capacités de réflexion de Tagge, qui tentait désespérement de contrôler son corps, qui ne lui appartenait quasiment plus. L'officier repensa à la femelle Hutt, et, s'écartant provisoirement de Zendriss, il sortit une seringue de sa poche, et s'administra une dose de sédatif et de calmants neuronaux. Trente secondes plus tard, les phéromones de la Zeltron perdirent tous leurs effets.

Veil observa l'officier lui piquer le reste de sa boisson et se dit que même si elle n'était pas spécialement rancunière, vaudrait mieux qu'il évite à l'avenir. Elle avait soif aussi. Néanmoins, elle laissa passer pour cette fois et se contenta de froncer légèrement les sourcils, l'air faussement inquiète :

"Vous allez bien ? Va pour la chambre, ça ne change rien pour moi. Venez."

Elle s'était légèrement penchée pour le regarder de côté, sa main approchant un peu de son épaule comme pour le soutenir. Comprenant maintenant de quoi il s'agissait, elle respira un petit coup et se concentra pour diminuer ses émanations, histoire que toute la cantina ne lui saute pas dessus tout de suite...

... N'empêche, hein, elle en avait vu des plus résistants. Même si elle avait voulu coucher avec, à ce rythme, ça n'aurait pas duré plus que dix secondes. Préférant passer à autre chose tout de suite, la zeltron se mit à marcher d'une démarche calme et décidée, pas du tout affriolante, vers l'ascenceur dans lequel elle s'arrêta, tournée vers la porte, mains croisées les doigts glissés sous sa ceinture pour qu'elles tiennent. Décontractée, quoi. Espérons pour le pauvre type que l'appareil n'aurait pas de panne... Veil lui jeta un regard en coin, avec un petit sourire à la signification énigmatique. En fait, elle se tenait prête à l'assommer si jamais il ne tenait plus le coup.

Après quelques minutes, elle ouvrit donc la porte de son appartement temporaire avec sa carte d'accès, se décalant un peu de l'ouverture avec un petit geste :

"Je vous en prie. Vous êtes mon invité."

Un lit double pas fait, des armoires, un petit sac de voyage qui devait contenir d'autres vêtements, ouvert à même le sol. Quelques fringues et bouteilles vides traînaient ça et là, certaines par terre. Veil n'était pas du genre ordonnée, et s'en foutait clairement. Pour lui faire encore plus peur, elle fermerait la porte derrière elle en entrant après l'officier.

Le verre de Cœur de Réacteur, et le cocktail de calmants avaient stoppé net l'action des phéromones de la Zeltron. Désormais en pleine possession de tous ses moyens, soulagé d'avoir échappé à une telle situation, l'officier Tagge s'écarta religieusement du lit de Zendriss. Il fit tomber une lourde boule métallique noire, qui se déplia, libérant une machine d'une rare complexité: un système de brouillage hautes-performances. Celui-ci s'activa automatiquement, et annonça d'une voix mécanique:

-Zone sécurisée.

Le lieutenant impérial hocha de la tête, pensif. Puis, il sortit un databloc de sa veste, et parla ainsi:

-Mademoiselle Zendriss, votre réputation a fini par atteindre les hautes strates du gouvernement impérial... Qui, voyant une menace apparaître, a décidé de faire appel à vos services. Il s'agit donc d'une mission confidentielle. (il présenta le databloc) Ce message a été émis sur l'Holonet, par un personnage dénommé Tsavong-Lah.

Il présenta l'extrait à la Zeltron, et lui laissa le temps de lire le passage:

Tsavong Lah a écrit:: Tous les appareils d'holovision concernés
interrompirent immédiatement leurs programmes pour laisser la place au
visage tatoué et scarifié de Tsavong Lah qui s'exprima dans un basic
approximatif mais bien compréhensible:

- Chers amis pirates - Tsavong marqua un temps- vous
vous demandez certainement qui je suis pour m'adressez à vous de cette
manière, Je suis Tsavong Lah, commandant du vaisseau Sunulok en
provenance de la planète Yuuzhan'tar que vos espèces ne connaissent
surement pas. j'ai été envoyé par mon peuple et ai pour mission de conquérir votre galaxie. je n'aurait de pitié pour aucun de mes
ennemis. c'est pourquoi j'invite tous les pirates et mercenaires
courageux à venir se joindre à ma grande confrérie. Non seulement vous
aurez la vie sauve, mais vous serez aussi très bien récompensé pour vos
loyaux services. N'oubliez pas que tous ceux qui tenteront de me résister seront anéantis.

Sur ces mots, le discours s'interrompit et les programmes reprirent leurs cours.

Une fois qu'elle eut fini de lire, il enchaîna:

-Nous ne savons quasiment rien de lui, mais nous sommes sûrs qu'il ne s'agit pas d'un canular quelconque. En effet, nous avons très récemment appris que la colonie républicaine de Dantooine, dans la Bordure Extérieure, avait été massacrée, vaincue par une force inconnue. Nos espions sont formels: il s'agit d'une espèce inconnue de nos répertoires. Et le message laissé par Tsavong-Lah nous laisse à penser qu'ils sont suffisamment puissants pour recommencer la boucherie de Dantooine.
Nos dirigeants souhaiteraient obtenir des informations sur les envahisseurs: culture, armée, idéaux, équipement, nombre, diplomatie... Nous ne savons rien d'eux, nos espions ayant rapporté d'étranges propos concernant leurs véhicules.
C'est pour cela que nous vous adressons à vous, mademoiselle Zendriss. Nous souhaiterions que vous espionniez l'armée de Tsavong-Lah pour notre compte. Sachez que notre prix sera au minimum de 20 000 crédits pour vos efforts...

Veil s'approcha, traversant le couloir pour regarder sa "boule de sécurité" avec un petit sourire en coin, avant de regarder la transmission. Son air devint plus sérieux, et son regard se fixa sur le visage scarifié de Tsavong Lah. Qui que ce soit, il n'avait pas une gueule de porte-bonheur et elle se dit qu'elle n'oublierait pas cette tête de sitôt. En tous cas, c'était clair, s'ils étaient tous comme ça ils devaient pas se marrer tous les jours... Et en plus, il se prenait pas pour de la merde. Pourquoi faut-ils toujours qu'ils veuillent anéantir tous les autres ?

L'argent n'était pas ce qui poussait la jeune paladine. Cela ne l'avait jamais été, et ses sabres étaient réellement la seule chose matérielle à laquelle elle tenait. Une fois la transmission terminée, elle regarda l'officier dans les yeux. Finies les conneries, finis les petits sourires sympas, son regard dénotait maintenant une vive intelligence accompagnée de la lueur de folie habituelle, et la combinaison des deux pouvait carrément faire peur. Ca la bottait bien. Il devrait y avoir de quoi se marrer, et faire quelque chose d'utile contre un salopard voulant asservir la galaxie était toujours gratifiant. Tout Dantooïne massacrée...

... Il allait falloir que quelqu'un paie. L'avantage de ne pas être Jedi, c'est qu'on n'est pas obligé de frapper uniquement pour se défendre. Elle ne se gênerait pas.

"Il demande des pirates et des mercenaires. Avec un vaisseau et de l'équipement, je pourrais les rejoindre et passer pour l'une des leurs, si vous connaissez leur lieu de rendez-vous."

Aucune discussion sur le prix. Elle le prendrait, bien sûr, mais ce n'était pas l'essentiel. Qu'on lui donne simplement les moyens d'agir. Cette demande montrait bien que la zeltrone acceptait. C'était l'évidence. Elle n'allait pas passer à côté de ça, quand même...

"Il demande
des pirates et des mercenaires. Avec un vaisseau et de l'équipement, je
pourrais les rejoindre et passer pour l'une des leurs, si vous
connaissez leur lieu de rendez-vous.
-Il ne fait aucun doute qu'ils vous attendent dans les ruines de Dantooine, à Khoonda, la capitale des colonies républicaines."

Il marqua une pause, puis fit:
-Nous avons le vaisseau et l'équipage dont vous avez besoin. Il s'agit d'une version améliorée du cargo corellien de Dash Rendar: l'Outrider. Cette version 2.5 a été renforcée considérablement.

Il montra la fiche technique de l'appareil:

Nom: [à définir par le propriétaire]
Constructeur: Corporation Technique Corellienne
Taille: 26.7 m
Equipage: 1 pilote;1 copilote; 4 passagers (plus 4 cannoniers, 2 navigateurs)

Armement: 2 canons-laser lourds Dymek
; 2 lance-missiles à concussion (6 missiles chacun); 3 turbolasers lourds; 6 tourelles laser légères
Moteur: cinq moteurs ioniques KonGar KGDefender militaires, doublés d'un hyperpropulseur nubian
Vitesse: 2000 km/h (vitesse de croisière)
Bouclier déflecteur: triple bouclier déflecteur SoroSuub modifié, couplé avec un appareil cinétique absorbant les chocs et les lasers légers&moyens (prototype impérial)
Coque: en titane renforcé + contre-mesures + double couche de duracier et armature en fibres synthétiques de Wroshyr.

-Si vous avez besoin d'informations supplémentaires, reprit l'officier Tagge, voici un résumé de l'histoire de la version originale de l'Outrider avec une fiche technique. L'équipage du vaisseau est composé de mercenaires déjà sélectionnés par l'Empire, mais vous avez la possibilité de le modifier. Alors, acceptez-vous définitivement cette mission?

(infos complémentaires: http://www.swg1.net/encyclo/gal/1141318211.jpg et http://www.swg1.net/encyclo/voir_fiche_in.php?fiche=53 )

Veil prit la fiche technique, pour la parcourir avec un petit haussement de sourcils impressionné. Les impériaux mettaient les petits plats dans les grands... C'était pas de l'arnaque. Au moins, elle ne passerait pas pour une conne auprès des autres mercenaires. Après un petit instant de réflexion, elle releva les yeux vers l'officier.

"Bien sûr, que j'accepte. J'ai juste besoin de savoir si vos mercenaires sont au courant de ma mission d'agent double et en feront partie. De plus, pour ce qui est de mes... talents, me conseillez-vous de dissimuler ma maîtrise de la Force et mes armes, ou cela ne leur pose-t-il aucun problème ?"

A son avis, ses coéquipiers ne feraient pas chier pour ça... Mais les Vong pourraient, et la zeltrone, même si elle était complètement tarée, ne voulait pas encore mourir. Oh, évidemment, elle mourrait un jour, sans doute de façon violente, le sourire aux lèvres et une arme dans les mains, mais à son avis le moment n'était pas venu, alors autant en savoir un maximum.

[HRP: pour l'instant nous ignorons que les Vongs détestent les Jedi et tout ce qu'ils représentent: la Force, les sabres-lasers...]

L'officier fronça des sourcils. Ses supérieurs n'avaient pas indiqué de conduite à tenir vis-à-vis des talents Jedi de la mercenaire. Il supposa que si ses supérieurs souhaitaient de telles informations, elle devait mettre le paquet. Il répondit:

-Vous pouvez user de la Force, et employer votre sabre. Utilisez tous vos talents, auprès de vos collègues plus gradés et même avec les envahisseurs. Cependant, soyez prudente -votre état de Zelton vous rend plutôt imprudente, j'imagine-, nous ignorons si nos agresseurs sont sensibles aux pouvoirs de la Force, et vos phéromones ont peu de chances de les séduire: ils viennent d'une autre Galaxie!

Veil leva les sourcils, faussement indignée.

"Imprudente ? Je n'irais pas jusque-là. J'aime vivre, ne vous en faites pas, et je saurai me tirer de la merde en cas de problème. Quant à mes phéromones, pas de stress, j'ai d'autres atouts."

Elle sourit légèrement. Un sourire énigmatique, un peu taré, qui ferait presque peur. Même en matière de séduction, il n'y avait pas que le chimique... Mais au-delà de ça, elle savait se battre, trifouiller la mécanique, et baratiner. Même un extra-galactique pouvait être trompé. Au final, ils devaient être une espèce intelligente comme les autres, avec leurs forces et leurs faiblesses. Bref. Décidée, elle perdit son demi-sourire et hocha la tête.

"Le temps de préparer mes affaires et je vous suis jusqu'à l'appareil. J'espère que les hommes sont prêts et qu'il est déjà ravitaillé, on part tout de suite."

Contournant l'officier, Veil fit le tour du lit pour aller récupérer son sac et entreprit de ranger ses affaires rapidement, balançant fringues et bouteilles dans lesquelles il restait quelque chose à l'intérieur pour former un amas bizarre de tissu, de verre et d'alcool. Après un coup de poing dedans pour tasser, elle parvint à fermer le sac en question dont elle balança la sangle sur son épaule droite, parée.

L'officier hocha de la tête, souriant à la remarque de Zendriss sur le fait que l'attirance n'est pas que chimique. Il répondit à la question de la nouvelle espionne:

-L'équipage est prêt; le vaisseau est ravitaillé. Vos ressources en eau et nourriture sont assurées pour cinq mois. Si vous réussissez cette mission -qui risque d'être très longue- vous pourrez garder le vaisseau, qui n'attend plus que vous lui trouviez un nom. Les 20 000 crédits ne seront remis qu'à vous, l'équipage étant déjà payé. Vous en serez le capitaine. Une prime de 5000 crédits vous sera offerte pour chaque renseignement sur les déplacements des troupes. Si vous voulez bien me suivre...

(suite dans l'astroport de Bastion)